L’allure
fine, subtile et audacieuse
de mon grand-père,
a décoré sa riche vie littéraire
de poésie, théâtre et journalisme.
En 1937, à l’âge de 21 ans, Santiago del Campo obtient le Prix de la Société d’Auteurs Théâtrales du Chili, avec sa pièce de théâtre « Paisaje en destierro ».
En 1939, il gagne le prix décerné par la Municipalité de Santiago, pour son œuvre de théâtre poétique « California ». œuvres dramaturgiques se composent de: « Paisaje en destierro « , « California », « Qué vienen los piratas », « Tres comedias de guerra » ( Prix du Théâtre d’essai de l’Université Catholique du Chili, 1945 ), « El hombre que regresó » et « Morir por Catalina » / 1° et 2° Prix du Théâtre Expérimental de l’Université du Chili, 1947 ), « El depravado Acuña ». Il a réalisé l’adaptation de « La casada infiel » de Federico García Lorca y le « Martín Rivas » de Blest Gana ( Prix Municipal de Littérature, 1955 ). Il a publié également un livre de contes: « No siempre amanece ». La même année de son décès, en 1962, il écrit et publie pour l’Institut de Culture Hispanique, » Pedro de Valdivia, el Capitán Conquistado », un autoportrait intérieur du conquérant espagnol du Chili.
Il accueille conjointement avec ma grand-mère Isabel Edwards, des écrivains et intellectuels des années 50′, Enrique Lihn, Jorge Edwards, José Donoso, Enrique Lafourcade, Alejandro Jodorowsky, Tito Mundt, Lenka Franulic, Mario Planet, Manuel Seoane et Juan Tejeda entre autres, dans leur Salon Littéraire de l’Avenue B. O’Higgins, à Santiago du Chili.
En février 1940, Santiago del Campo, son frère Héctor et des jeunes universitaires, tous fortement intéressés par la rénovation théâtrale, fondent l’école de Théâtre Expérimental,dans le cadre de l’Université du Chili.
Héctor et Santiago del Campo, avaient au préalable immigré en Espagne et ils avaient partagé dans ce pays des expériences de théâtre universitaire, tout en côtoyant Pedro de la Barra, les « Misiones Pedagógicas » et « La Barraca », groupe universitaire de théâtre dirigée par García Lorca.
Leur nouvelle conception du théâtre et de la scénographie est inspirée de Margarita Xirgu et de Federico Garcia Lorca.D’autre part, Santiago del Campo appartient à cette génération des années 50′, dans laquelle journalisme rime avec apostolat et vie bohême, en même temps que vision protagoniste. Avec des jeunes de sa génération, le 20 avril 1955, Santiago del Campo inaugure les cours de l’Ecole de Journalisme de l’Université du Chili, dans laquelle il sera directeur, suite à Ernesto Montenegro. Dans les années 50′, il a été également Directeur de Communications de l’Etat du Chili.
Parmi les différentes interviews qu’il a réalisé, on compte celles à Gabriela Mistral, Pablo Neruda, André Malraux, Margarita Xirgu, Aldous Huxley, Jean Paul Sartre.
Pour sa famille et ses amis, Santiago del Campo était un homme du XXème siècle, d’esprit tolérant, vif, inquiet et ouvert à la nouveauté, prenant soin du passé qui forge la culture, explorateur et militant des libertés, infatigable et brillant narrateur des grandeurs et misères des hommes et de leurs temps.
C’est à lui,
Santiago del Campo
inspirateur de mon œuvre,
que je dédie cet espace,
car Nutrivida est un espace de contemplation
où poésie rime avec source profonde de subtilités et engagements.
Stéphanie Metzger del Campo
avec la courtoisie de Sebastián del Campo et Isabel Margarita del Campo